
Bien entendu, j’accepte le nénuphar multiplié sur sa mare,
Et je ne peux rien contre les croassements des batraciens
Dans l’air dense de ma mémoire.
J’accepte aussi la main chaude dans la main chaude,
A pas lents vers le grand véhicule des années enfantines ;
Puis les ralentissements sur l’autoroute du soir,
Endormi et bavant sur la banquette arrière.
A tout cela j’avais dit oui alors comme on se réjouit
D’un dieu discret, très patient et très bon. Aujourd’hui
C’est à moi que s’adresse l’enfant. Et je préfère mentir
Dans cet embouteillage de retour en hiver.
Rien ne vaudra plus cela : on s’éloigne, on se perd.
Crédit image : Gustav Klimt
❤️
Envoyé de mon iPhone
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