
Même après un millénaire d’accumulation, la bête se défend,
Elle tient à son terrier de privilèges, elle enverra toutes ses prostituées dire l’évangile.
D’abord l’art, puis la science, puis la philanthropie s’épanouissent,
Puis lorsqu’ils épuisent leurs sortilèges, la guerre enfin, puisque le pouvoir
Doit se faire pardonner, et à défaut, distraire.
Le texte protocolaire indique où placer le maître, il est muet à l’endroit du manoeuvre,
Et n’envisage pas l’astronome comme différent du bourgeois.
Rien de ce qui menace n’est suffisant pour l’inquiéter, ni dans le domaine du faire,
Ni dans celui du penser, elle craint son égale de bête, et lorsqu’elle s’assoupit,
Elle rêve d’une lutte qui lui ressemble.
Cette lutte, elle l’obtient à coup presque sûr, on sait les révolutionnaires
Pressés de nourrir d’autres fauves pour faire vibrer l’arène.
Car il existe une arène au fond de laquelle la nature nous observe développer
Nos pensées nouvelles. Elles se battent donc, la bête ancienne et la suivante,
Et s’agitent et se confirment.
Qui vainc a son importance pour une génération au plus, puis très peu,
Puis aucune, la Terreur commence à la Révolution,
Vous verrez son gouvernement dans le marché. On croit qu’une pensée originale
Serait révolutionnaire, ce n’est que rarement le cas,
Il s’agit souvent de confirmer. Dans la nuit, dans la sueur, on renouvelle le contrat.