Ils sauront où aller, suivront les lueurs allumées par d’autres,
Ils porteront leurs carniers, mangeront leur subsistance de marais ;
Ayant mis au même rang, la chasse, la pêche, et le sel,
Ne voulant ni dormir dehors, ni dormir debout, ni manquer,
Les hommes prendront le chemin de leur travail.
La chose sera inscrite sur la monnaie, cristallisée dans une fiducie,
A la fin étanche une nécessité, d’une solidarité d’inconnus indifférents ;
N’attendre rien de son boucher, n’attendre rien de son faiseur de pain,
N’attendre rien du juge, du soldat, du paysan.
On a toujours voulu se passer des hommes,
Et il en va du travail comme de la guerre.
La machine fera mieux et plus vite, et l’homme se met sur le chemin.
Avec la démocratisation de la candidature viendra la mesure des capacités,
Et avec elle, les ressources humaines.
Voici l’entreprise née des coûts supérieurs de l’échange,
Et voici le salarié puisque le monde professionnel repose
Sur l’idée de rendre chacun remplaçable en lui faisant croire qu’il est unique,
Soit l’inverse de ce qu’est une relation humaine authentique.
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