Qui fait mouche et m’embrasse sous les draps
C’est quoi, c’est le début au regard et la phrase
Où se joue les nouveaux usages de sa bouche ;
Qu’elle s’agenouille et mette l’amour sous le nez.
Mais l’amour notre habitude meurt sous la main,
A faire, à s’user de ces heures, de ces demains.
Et l’on regarde notre bonheur de temps en temps,
Et l’on considère notre douleur de moins en moins.
La compagne est du voyage, sa destination ;
Sa contrebande est appréciée pour ses offrandes,
Qui viennent d’un passé où les pans font la roue.
Et celle ci y coupe court mettant l’amour sous les yeux.
L’amour sous les yeux cache le monde en filigrane.
Ce mal faisant, son visage voilé devient flou,
Et le temps pèse une tonne, et le baiser, un gramme,
Le souffle devient l’air où sa voix se dissout.
Nous avons tout aimé, du chant la tessiture ;
Quant aux choses en chemin qui se mirent,
Elles valurent notre entrain : que tu fus têtue
Que je fus lâche, que l’amour jamais en vain ne vire.
Crédit image : Antonio D’Ignoti