Nous sommes familiers maintenant avec la citation d’Antonio Gramsci où le vieux monde se meurt et le suivant tarde à apparaître, laissant les monstres prospérer dans le clair-obscur. Il faudrait donc se hâter de changer d’ère, celle ci étant périlleuse.
Mais je repensais aux Mémoires d’Hadrien et à la phrase de Gustave Flaubert qui inspira Marguerite Yourcenar : « Les dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. »
Toutes sortes de révolutions semblent nous attendre du fait de l’épuisement d’un vieux monde – elles nous sont même promises – et certaines ont commencé sous une forme que nous n’attendions pas, du départ Européen de l’Angleterre à l’abaissement général de la conversation outre-atlantique.
Il serait dommage que ces révolutions se produisent sans que nous ayons mesuré la valeur des temps intermédiaires, où l’homme seul fut. Peut-être vivons nous de tels instants sans nous en rendre compte.
Crédit image : inconnu