On ne peut pas pleurer sa soeur sans fin

On ne peut pas pleurer sa soeur sans fin,
Le temps en est trop long, et les souvenirs trop labiles,
Ma place est d’écrire un livre qui parle d’elle
Et j’ai la volonté de l’écrire sans qu’elle ne soit
Le personnage principal.

On la devinera, on saura ce qu’elle désirait,
Ou plutôt, on saura qu’elle n’obtint
Presque rien de ce qui est promis par la première séparation
D’une cellule en son double, par le cri et la sueur des mères,
Rien de ce qui rémunère les inquiétudes et les fièvres.

On ne peut pas toujours pleurer sa soeur, le monde est là
Où je vois son riant visage ravagé. Dans ces archipels
Le passé possède une étendue géographique.
Elle laisse des traces parce qu’il y avait un peu moins
De désordre avant qu’elle vive. Mon idée est d’écrire sur elle.

Crédit image : Silvia Ester Salmi

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