Berceuse (pour discussion)

Un fantôme est apparu dans mon esprit tendu de noir
Et s’est assis pendant trois nuits en son centre
Attendant que je m’adresse à lui. Je n’avais rien à lui dire,
Il ne m’impressionnait pas. Comme tout le monde
Je n’aime pas les inconnus qui s’installent dans un sommeil
Gagné chaque jour à la sueur de mon front.

Je suis banal pour mon âge, je vis avec d’autres spectres.

Tenez : je suis plongé dans le chant de ma nièce qui s’échappe
De l’écran, et je chemine avec elle dans le noir des cartes.
Le fantôme dont je parlais tantôt se lassa de me voir
Emporté par la berceuse de mon chagrin.
La troisième nuit il m’avoua son nom, celui de sa fille
Et ceux de ses deux fils, et je le pris dans mes bras.

Crédit image : Christie’s

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