Toutes les années se valent dans le poing d’où s’égrène la vie,
Les bougies sont éteintes tandis que le vent souffle encore
Des bouches spectatrices du passage.
J’ai connu des femmes intimes, comme je bâtissais ma cathédrale
Cryptique, dans un vallon volé et caché par les bois ;
Revenant par la route, je pensais à l’odeur capiteuse des bêtes,
Quand nous sommes à tenter de nous reproduire.
Toutes les années me furent acquises à partir d’un acte d’amour
Qu’on exigea avec ses dents étant donnée la brièveté du combat.
L’amour de soi, ce chemin vers la guerre, demande
A la fin n’as tu pas essayé des choses trop nombreuses ?
Crédit image : Helene Schjerfbeck