Voir l’Histoire de dos, ses cheveux de cinquantenaire empâté
Décollés de la nuque en pointes grises et grasses, puis
Traiter en fous ceux qui ne succombent pas aux prestiges
D’un progrès juvénile et qui saurait y faire, voilà ce que demande
Chaque génération dans sa langue. Moi, j’ai la tête ancienne et un
Cerveau convexe sur lequel tout ricoche depuis que j’ai compris
Comment mon voisin conspire constamment
A l’organisation de sa servilité. Si nous cessons pour une minute
De faire semblant, on peut se dire les choses sans détours, il y a
Un cauchemar précis suivant lequel il est impossible de retrouver
Son corps, et l’on est perdu ici comme on est perdu dans sa chair,
Et il y a un autre cauchemar, celui où manque le rêve d’arrivée,
Laissant le rêveur piégé ici sans parallèle de forme ou d’esprit,
On partage ce cas, on y habite, il s’appelle le monde tel qu’il est.
Crédit image : le jardin des Finzi-Continis – De Sica