Je compte toutes pareilles les montées à Paris
Où j’attends en vain le ciel de Mai.
A partir de quelles pentes faut il considérer
Les gouffres dans lesquels descendit Orphée ?
Et ne doit-on pas imaginer que son but ne fut pas
De retrouver Eurydice aux Enfers mais plutôt
D’être certain de sa disparition ?
Il vient toujours un instant sur notre terre de hasard
Quelque soit la direction qui nous distrait
Pour lequel le chemin parcouru s’avère un obstacle
Aussi formidable que celui qui nous reste.
Quand les hommes cessent de croire en Dieu,
Ils ne croient pas en rien, ils croient en n’importe quoi
Du moment que l’affaire se chante à l’unisson.
Crédit image : Rinko Kawauchi, « Untitled » from series « Ametsuchi », 2012