A peine sont elles annoncées que les bonnes nouvelles
Disparaissent-elles à jamais dans les cours,
Alors quand on me demande des comptes
Sur des « quoi », sur des « comment » et des « qu’est-ce »
Je montre à l’écran mon tableau favori,
La ronde de nuit aux vastes couleurs.
Quant aux mauvaises nouvelles, elles ont une demi-vie
Pour une entière qui ne finit jamais. A cela je n’ai rien à redire
Mais quand on m’explique qu’il n’y a qu’un seul dieu
J’oppose en silence le premier vers de l’Iliade.
Puis quand on prétend en ma présence que tout serait
Politique, j’évoque le délié de l’après midi d’un faune.
Je n’invente rien : je doute, je me réjouis et chante
Les paroles de la chanson de mon frère :
« Je vais comme je vais, je m’en vais bien aller,
Je m’en vais comme je vais, je m’en vais bien aller. »
Crédit image : Jack Kirby