Le lac

Quand les choses tournèrent à l’aigre dans ce pays immense
J’allai au lac prier les dieux particuliers de la pharmacie ;
Je perdis en échange celle qui manque aujourd’hui
Et qui aurait pu m’accompagner dans les vieilles solitudes.
Je tire de mes prières qu’on se trompe d’étage, d’époque, et de souhaits.
Elle s’en est allée avec son beau visage défiguré réclamer son dû,
Sachant que tout n’est que matière dont la souffrance humaine
Est un arrangement accessoire. Le lac était paisible et sans âme,
M’y penchant j’y voyais un futur peuplé d’enfants sans leur mère.

Crédit image : Frans Masereel

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