J’achetais des montres.
Et elles s’affichaient dans les revues
Prises en gros plan,
Les cadrans paraissaient immenses dans leur fortune commerciale.
Je ressentais à travers elles une nostalgie du monde matériel,
Remontant les analogies à mon bras
Me levant, me couchant dans une époque où
La gratuité digitale avait détruit la vie privée.
Et ainsi me frayais un chemin dans l’opulence visible.
Tout était su, tout battait la mesure à mille hertz,
Or la lassitude était patiente
Et pouvait attendre
Et elle disait au pendule
Il existe des contradictions,
Sinon comment se chaufferait le diable.
Crédit image : Jaeger-Lecoultre