Il y a en France une dernière résistance qui m’y fait revenir toujours. Le pays n’a pas tout à fait abdiqué son domaine à celui de l’identité. Et la nation française se souvient encore de la violence ancienne qu’elle se fut imposée pour ne considérer que des citoyens. Peu importait depuis qu’on soit d’ici ou d’ailleurs, et il était permis – exigé même – de se nourrir au plus loin de sa naissance.
Mais les forces qui s’activent aujourd’hui n’ont de cesse que d’assigner les citoyens à résidence sous un drapeau d’emprunt et de la taille d’un écran. Une force aveugle veut simplifier, et quand par exemple elle parle de sexe, place la vie confuse sous un acronyme qui s’étend jusqu’à l’infime.
Je ne vois pas comme un hasard la concomitance de la montée communautaire et de l’algorithme. Car c’est le même esprit de géométrie qui s’applique faisant d’untel un engrenage dans une économie de rangement. Une dance pénible se déroule sous nos yeux et nous y sommes pris sans la mener : au XXIème siècle, l’identitaire a pris l’algorithmique pour partenaire.
Crédit image : Reilly