Il nous faut voir dit Freud, la responsabilité individuelle comme un lest à nos ascensions ivres. Considérez que l’homme commette les pires saloperies dès qu’il cesse d’être un individu.
C’est à dire dès qu’il cesse d’être un ensemble contradictoire, à la fois une altérité fragile et sans issue mais aussi la possibilité d’une décision authentique.
Imaginez celui qui s’est réveillé seul et aperçoit l’immense extérieur de sa tribu, parce qu’elle est au fond d’une pauvreté construite – ou forcée – et que cet extérieur porte un nom qu’il ne puisse contredire.
« Vous ne vous figurez sans doute pas tout ce dont est capable, à notre époque, la haine populaire, ni à quels excès peuvent se porter les hommes quand, faisant partie d’une foule, ils ne sentent plus peser sur eux de responsabilité personnelle. » In Nouvelles conférences sur la psychanalyse, Idées NRF, Freud