
Homme, heureux animal toujours un peu ivre tel que le décrit Baudelaire,
Capable d’opinions sans cesse caressées dans le sens du poil
Qu’elles en deviennent turgescentes. Au XXIème siècle,
Etcetera d’une longue liste de nuisances, la plupart créées par lui même.
Pêcheur ramassant des vers afin d’attirer de conséquents poissons,
Homme qui résiste à la tentation de revenir dans le même fleuve,
Du fait de son appétit pour la mer toujours recommencée,
En vérité prudent au point de ne même se baigner dans un fleuve.
Agriculteur de la haine, propre à la guerre, poète des femmes violées,
Redoublant toutes les classes, y compris celle ouvrière,
Amoureux des rois, dormeur latéral capable de révolutions et d’industrie,
Matière brute qui reste brute au sein de chaque civilisation.
Animal dont le réveil se traduit par l’envie et l’usage de la force
Dans un immense désordre résolu par la fatigue,
Sorte de Provence lente qui advient puis noircit au jour.
Au moment décisif de l’abattoir, allongé sur son drapeau.
Dans la voix, un slogan de justice,
Et l’impossibilité de ne plus naitre à nouveau,
Aussi ivre qu’il est mort. Le problème parfois,
C’est qu’il y a une solution.
Crédit image : inconnu