Le second principe et la présence

Dis moi enfin le sens de cette tristesse lasse qui ne veut jamais rien,
Quand toutes les anciennes défaites intimes me reviennent à l’esprit
Et me laissent la tête penchée, les mains défaites et le regard vain.
L’immense idiotie aux lourdes cuisses trouve la ville énervée de démocratie,
Et peuplée de vieillards, bientôt ce sera mon tour, et celui de mes enfants,
Nous disent les graffitis sur les murs. Dis moi le sens de la mélancolie
D’une présence jamais établie, et des pierres qui insistent, dis moi
Les raisons d’une mathématique selon laquelle nous revenons à rien
Par la somme involontaire des hommes pervers. D’où vient qu’une
Spirale interrompue prime sur le cercle et véritable figure,
Qu’on ne puisse se maintenir du fait d’une imperfection de notre nature.
N’y a-t-il enfin que la réponse habituelle qui veuille qu’on ne fut
Juif qui ne triche, chrétien qui ne triche, libre penseur qui n’esquive
Dans un monde soumis au second principe de la thermodynamique.

Crédit image : Ripley

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