La paroisse

Mon âme sèche au soleil de la Californie tandis que j’examine
La raison de ma présence dans ce trop long rêve. Les silences
Se succèdent en silence et je gravis la pente épistolaire. Voilà
Quinze ans que l’herbe est jaune au sommet. Voilà
Quinze ans que je suis un étranger provisoire penché au bord
Sans que monte aucune étoile nouvelle, la terre a tourné vite.

Je suis à peine de la paroisse et je m’y entends trop peu en prières,
Voyant la mer, voyant les pistes et le ciel sans nuages, à me sentir
Perdu dans un monde élémentaire. J’ai encore besoin d’un instant
Avant de redescendre d’ici les mains vides. J’aurais lié tous les animaux
Pour n’oublier rien, mais le temps filera jusqu’à ce que je sois peut-être
Et aux côté d’autres, un deuxième prénom de ma descendance indifférente.

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