Les trois pays

Le moment vient d’avoir rassemblé
Au drapeau de Juillet les esquifs nécessaires
A traverser le vide des rivières grondantes.

La guerre impossible nous attend dans son large miroir.
Chaque pays de mon esprit est à la peine et bascule,
Chaque roi vieilli s’accroche à son trône et son sceptre.

Le courage, le goût de l’oreiller, voilà ce qui est changé,
Et le fait d’être tout à fait à l’endroit ou l’on est,
Visité par la mitraille sur les bords de la Loire ou ceux du Jourdain.

Bientôt la fin, bientôt la facture – pièce et chaussure.
Vous souvenez vous des jacqueries jaunes,
Ayant des enfants appauvris leur allure ?

Vous souvenez vous les bêtises avalées par l’écran et l’envie ?
Il est trop tard désormais pour arrêter la toupie
Que chacun à sa main a fait tourner d’un tour.

Chacun niera pour sa part, chacun trahira son voisin,
Ce sera la guerre encore, ce sera la guerre demain,
Et les trois pays resteront intacts en mon sein.

Crédit image : inconnu

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