
Les racines de l’arbre connaissent la nuit, les feuilles croient au jour
Mais seules ces dernières savent l’existence de chacun,
Et leur croyance en est moins aisée : l’un pourrait ne pas suivre l’autre.
On m’a enlevé la montée dans le matin, le vent à vélo sur mes oreilles,
Les fils de la marionnette s’étaient rompus, j’avais une cheville de pantin.
Mais dans deux mois, un plus un, je poserai le pied, en espérant l’existence
Au premier pas de mon père et de ma mère. « On a marché sur la terre » –
On dira. Les choses seront nouvelles à la manière des cicatrices.
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